Guy Rechenmann, intermittent du spectacle, Monsieur course à France 3.

Extrait de l’article paru dans Sud Ouest le 9 novembre 2010



«L’arrière-arrière grand-père figurait dans la garde impériale de Guillaume d’Autriche. Ma famille a choisi la France en 1914. Si bien que nous n’avons jamais perdu une guerre. Une partie s’est installée à Bordeaux dans les années 1920. Mon grand-père a construit la voie qui reliait Le Porge au Ferret. Ruiné par la crise de 1929, il est parti en Afrique où mes parents l’ont rejoint. C’est comme cela que je suis né à Libreville. Et que j’ai été soigné à l’hôpital de Lambaréné par le docteur Schweitzer pour une filariose. J’ai été rapatrié à 18 mois dans la pâtisserie Peyri de mes grands-parents maternels, boulevard Wilson. En fait, J’ai vécu chez eux rue Kléber, à Caudéran. J’y suis toujours.

Entretien avec Guy Rechenmann TV Cap Ferret

Je voulais faire du sport et devenir professeur d’éducation physique. Mais je suis arrivé en retard pour
m’inscrire au CREPS. J’ai donc choisi Sup de Co, à côté. Je n’ai jamais fait carrière dans quoi que ce soit. Un jour je me suis retrouvé cadre chez Ford. C’était l’époque du plein-emploi. Ça usinait. J’entraînais l’équipe de tennis. Je partais voir les fournisseurs en Allemagne avec mes raquettes dans un avion spécial Ford. Je me suis lancé dans le golf après avoir passé mes diplômes d’entraîneur. J’ai monté le golf d’Ornano, près de la patinoire. J’avais une boutique place Gambetta. Bordeaux n’a jamais été une ville moderne.

Bordeaux, une ville endormie ?

On dit qu’elle s’est longtemps endormie. Elle l’ était pour qui le voulait. Il fallait se lever tôt. Je n’ai donc eu aucun mérite à faire mon petit trou au milieu de gens qui dormaient. J’avais découvert l’Angleterre quelques années auparavant et j’y serais resté si j’avais trouvé un job ou une fiancée. J’aime leur humour. C’est une société qui se rapproche du contexte bordelais dans la réserve et l’élégance.

La télévision de Guy Rechenmann sur France 3

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Guy Rechenmann et France 3


Je fais de la télévision depuis 1988, après avoir rencontré Nelson Monfort à l’Open de golf de Chantilly qui m’a invité à commenter avec lui. J’ai enchaîné en Aquitaine avec « Par trois », une émission où je présentais tous les golfs de la région. Après, je suis devenu le chroniqueur qui se mettait en scène avec le saut en parachute, l’élastique, le vol à voile etc. J’ai même fait une météo en morse. J’écrivais des textes qui me permettaient de jouer avec l’appartenance et le charme de ce pays. J’ai écrit « La Vague » (1), un recueil de poèmes et de nouvelles. J’ai toujours mis des mots sur le papier. Depuis 1999, j’assure la chronique hippique qui s’appelle aujourd’hui « Flash course ». Nous proposons une émission sérieuse dans la bonne humeur, en compagnie de Jean-Claude Dunogiez, le divin équin. Je vis l’univers des courses sur le champ, dans les écuries, avec les gens. J’en parle chaleureusement. C’est une relation simple.

Bordeaux, trop propre ?

Il y a à Bordeaux un côté Bonux. Le cadeau c’est l’Unesco. Est-elle trop propre ? On finirait par penser avec cette blancheur qu’il y a moins de choses insolites à voir que dans le Bordeaux d’avant. Toutes ces bites sur les trottoirs ont quelque chose de surnaturel. Je préférais de loin la période eunuque de Bordeaux. Il est clair que celui qui arrivait derrière Chaban devait agir. Mais en l’espèce, un Bordelais se serait empêché de casser. Il n’aurait pas eu une attitude
d’entrepreneur. De multiples interventions d’une rue à l’autre l’auraient contraint de composer. Juppé n’a pas fait de quartier. Il a envoyé les bulldozers. La ville a trouvé son petit Haussmann. Aujourd’hui tout est tiré au cordeau. C’est très minéral. Manque un petit grain de folie, mais nous avons le privilège de ne pas supporter une ville nouvelle. Je n’ai jamais ressenti ici la pression, l’engoncement et l’écrasement. Le décor est conçu pour la respiration. Hormis quelques châteaux, qui ne gagnaient d’ailleurs pas un rond il y a 50 ans, Bordeaux ne sent pas trop l’argent.

L’amour du Sport

S’il y a un endroit de la ville qui s’est rafraîchi pour moi c’est celui du football professionnel. J’adorais aller au stade le dimanche après midi, dans l’ambiance des levers de rideau. Mais c’est devenu froid. Je préfère
m’arrêter au stade Batany pour regarder les enfants jouer, ou suivre une course cycliste de village.

Bordeaux colonise …

Je suis toujours étonné de voir tous ces jeunes aller vers le centre sans utiliser de voiture. Cette génération n’en fait plus l’outil indispensable. Pour les autres, on conçoit des véhicules plus larges en imposant des passages plus étroits. Bordeaux ville européenne ? Je ne le pense pas. Ce n’est ni Berlin, ni Amsterdam. J’y vois plus le confort d’une cité bien propre et bien léchée. Elle cocoonise. Etce n’est pas un hasard si toute ma vie affective s’est déroulée ici. D’ici à quatre ou cinq siècles j’ai plaisir à imaginer les interrogations des archéologues penchés sur le sous-sol bordelais. Ils se demanderont quel était l’usage de ces cavités souterraines dans une ville de réseaux. Lieux de culte, points de rencontres de sociétés secrètes ? En fait, ils seront en train d’ausculter le célèbre parking Camille Jullian ! »


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